Les erreurs à ne pas faire

Vous aussi vous avez décidé de devenir free-lance. Équipé d’un ordinateur portable et connecté au Wi-Fi, vous avez la liberté de travailler depuis à peu près n’importe où, n’importe quand. Que votre compétence soit la rédaction, le consulting, l’enseignement, la traduction, la communication…, vous créez votre activité, démarchez des clients. En un mot, vous êtes free-lance.

Si pour beaucoup, être free-lance signifie avant tout être libre, il ne faut pas se méprendre sur cette prétendue liberté. On a tôt fait de perdre pied et de déchanter. Voici quelques erreurs élémentaires à éviter.

Choisir un statut juridique et un régime fiscal inadéquats

Votre statut juridique (entreprise ou société) et votre régime fiscal (micro-entreprise, déclaration contrôlée…) déterminent nombre d’éléments : la possibilité de vous associer ou non, votre taux d’imposition, la déduction de vos dépenses (l’achat d’un nouvel ordinateur, par exemple) de votre CA… L’enjeu est donc important. En cas d’hésitation ou d’incompréhension, faites appel à un comptable ou à une AGA (association de gestion agréée).

Négliger votre communication

Envoyez votre CV, existez sur les réseaux sociaux, souhaitez la bonne année, allez aux conférences, montrez-vous aux cocktails… tous les moyens sont bons pour vous faire connaître ! Et si vous êtes déjà établi, ne vous reposez pas sur vos lauriers.

Mésestimer l’ampleur de la mission confiée

Lorsqu’on vous confie une mission, soyez sûr que vous et votre client parlez le même « langage », que les délais impartis sont tenables, que votre rémunération est validée des deux côtés (une fois la mission entamée, il est difficile de renégocier son tarif). Si une difficulté se présente, parlez-en à votre client plutôt que d’essayer de la résoudre seul dans votre coin.

Avoir zéro économie

Savez-vous quand vous signerez votre premier contrat freelance ? Et quand vos clients vous paieront ? Qui vous dit que vous ne traverserez pas une période creuse ? Disposer de « fonds d’urgence » vous sera d’une grande utilité et vous évitera quelques nuits blanches.

Délaisser votre gestion

Si vous n’avez pas de comptable, ce qui n’est pas obligatoire, pour gérer comptabilité, déclaration de revenus, paiement des cotisations sociales… c’est à vous que ces missions incomberont. Ayez toujours cela à l’esprit. Cela vous épargnera quelques courriers avec l’administration, sans parler des éventuelles pénalités de retard.

Déroger à toute contrainte

Le danger avec « travailler quand je veux », c’est que cela devienne vite « travailler tout le temps ». Si vous tenez à votre vie privée, posez quelques limites fondamentales. Horaires, jours chômés, lieu de travail, tenue de travail… Seriez-vous heureux si votre conjoint(e) restait en pyjama toute la journée, apportait son ordinateur au lit ou étalait tous ses dossiers dans votre salon, coupait court à votre délicieux week-end pour aller boucler un projet ?

Se tuer à la tâche

RTT, week-end, vacances, ça vous dit quelque chose ? Si vous tombez malade, qui travaillera pour vous ? Qui vous rémunèrera ? Personne. C’est injuste, mais en tant qu’indépendant aucune indemnité ne vous sera versée en cas d’arrêt maladie, d’où l’importance de préserver votre capital santé.

Se tromper de lieu de travail

Vous avez le choix entre plusieurs options : travailler chez vous, dans un bureau privé, dans un espace de coworking, en bibliothèque, au café. Rester chez vous vous fera faire des économies et supprimer les temps de trajet, mais vous risquez de vous sentir isolé. Le coworking recréera l’ambiance de bureau, moyennant finances. Le café vous permettra de voir du monde, mais attention au bruit… Considérez toutes les options, faites des essais, concoctez votre recette.

Se couper du monde

Le risque de se replier sur soi est latent. Sortez, voyez du monde, invitez, adhérez à des clubs ou associations, entretenez vos amitiés…  Soyez pro-actif !

Vous voilà parés pour vous lancer. Bonne chance !